Entrée en matière tendue pour la commission Juncker face aux eurodéputés
Les futurs commissaires avaient, jusque-l� , réussi leur examen de passage, mais la température est soudain montée de plusieurs crans, mercredi� 1er et jeudi 2� octobre, au Parlement européen, lors des auditions des candidats britannique, espagnol, hongrois, et français.� Le rituel relève du marathon aussi bien que du théâtre. Trois heures de questions-réponses dans une salle noire de monde, assorties d’une introduction et d’une conclusion, grâce auxquelles l’intéressé peur rassurer, tempérer, promettre.
PIERRE MOSCOVICI À LA QUESTION
Pierre Moscovici, candidat au poste de commissaire européen � l’économie, savait qu’il était attendu au tournant. De l� � imaginer que son examen de passage, jeudi 2� octobre, devant les députés européens serait aussi pénible� ! Il est même passé � deux doigts de l’oral de rattrapage, réclamé � un moment par les libéraux et les conservateurs, qui se contenteront finalement de l’envoi de questions écrites supplémentaires.
L’ancien� ministre de l’économie de François Hollande a eu beau se défendre, il a eu du mal � convaincre la droite – majoritaire au Parlement européen – qu’il serait le garant du pacte de stabilité et de croissance et de son fameux objectif d’un déficit public sous les 3% du produit intérieur brut (PIB).
De fait, M.� Moscovici fait partie des «� contre-emplois� » les plus flagrants assumés par Jean-Claude Juncker, le futur président de la Commission européenne. Le Luxembourgeois, membre du Parti conservateur européen (le PPE), a fait ce pari de nommer � des postes clés des représentants de pays ayant justement un «� problème� » avec ce poste.
Avant d’entrer dans l’arène, Alain Lamassoure, avait prévenu, en évoquant le pacte entre le Parti populaire européen et les sociaux-démocrates, qui démentent son existence� : «� Il y a un pacte de coalition, pour l’instant, il tient, mais si le PSE décide de le rompre, on demandera le scalp de Moscovici.� »
>� Lire� (édition abonnés) : Les députés européens étrillent Pierre Moscovici
LORD HILL (...)